Je pense qu’à l’heure actuelle, les enfants sont beaucoup plus nerveux et moins patients qu’avant et que par ce fait, il leur faut beaucoup plus de manipulations pour les rendre actifs de leurs apprentissages. Il faut varier les matières, plusieurs fois sur la journée à des laps de temps différents pour les maintenir captivés. Nous essayons le plus possible de les mettre en action, de leur lancer des défis où il faut émettre des hypothèses, faire des essais-erreurs, mettre en commun. Les travaux de groupes et/ou en ateliers sont de bons moyens pour les garder acteurs de l’apprentissage et se mettre en action.
L’auto pédagogie c’est le fait d’apprendre par soi-même, à l’aide d’outils, d’indices tout en faisant des constations, des mises en commun et des réflexions seul ou en groupes sur les défis relevés. La pédagogie Montessori est déjà un très bel exemple « d’auto pédagogie ». En effet, le matériel qui découle de cette pédagogie permet une grande autonomie de la part des enfants tout en les guidant un minimum dans leurs apprentissages. Plus le matériel est varié, manipulable et accessible aux enfants, plus ils auront le réflexe inné de l’utiliser.

De nos jours, les pratiques pédagogiques évoluent tout comme notre manière d’enseigner. Elle devient plus vivante, avec beaucoup d’échanges et des enfants qui deviennent acteurs de leurs apprentissages en relevant des défis, des mises en situations mettant leur esprit en recherche constante. Il a toujours été bénéfique de laisser les enfants émettre leurs propres idées, leurs propres hypothèses. Ils peuvent ensuite les vérifier dans leur phase d’essais-erreurs pour pouvoir par la suite, établir une mise en commun avec leurs camarades. N’apprend-on pas de nos erreurs ? Je pense que cela fait partie de l’apprentissage et soulève bon nombre de questions.
L’enfant d’aujourd’hui a énormément besoin de vivre ses apprentissages. Notamment au travers de manipulations variées et d’expériences quelles qu’elles soient. L’enfant a ce besoin de toucher les choses, de les vivre avec son corps pour les comprendre. Ce que nous faisons nous-mêmes, nous nous en souvenons d’autant plus facilement par la suite.
